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LR 657 Avril 2002 ARAMP Allers Retours Automatiques avec Mouvements Progressifs de Cyril Datin |
-C7 et C8 condensateurs de découplage de 100 nF ont été rajouté par rapport à la photo de la carte.
-D1 est bien 1N4148 , le courant max dans la diode est le courant dans le relais donc la 1N4148 bien suffisante.
-Représentation de l'implantation de C1 un peu tournée.
-U6 (555) manque sur le schéma.
-Il est possible d'avoir le même couple RC 100k+470k+47uF ou 47k+220k+100uF sur les 4 temporisations. Il est également possible d'augmenter la résistance mais on ne dépassera pas 1 MOhms.
Introduction :
Notre étude porte sur la réalisation d'une carte dont
le but précis est le suivant : Faire effectuer à un
autorail par exemple, des navettes entre deux gares terminus ou
autre, le tout avec des mouvements d'accélération et de
décélération progressifs et ajustables avec de
surcroît un temps d'arrêt en gare réglable
à souhait. Pour bien comprendre le fonctionnement de la carte,
un certain nombre de connaissances notamment sur les bascules (voir
LR 621,627), et les générateurs de tension
hachée ( le thème a déjà
été abordé avec le GT4H dans LR
N°596/597/599) seront nécessaires.
I) Alimentation Traction : Principe et fonctionnement :
Dans un premier temps intéressons-nous aux types de
l'alimentation Traction du réseau : Le choix se limite entre
courant continu ou courant haché ; Le gros avantage du courant
haché est qu'il permet d'exploiter le couple maximum du moteur
puisque la tension d'application ne peut être que de 0V ou 12v.
Ceci se prête bien aux circuits logiques courants puisque la
commande de la vitesse est binaire, de plus ceci permet par ailleurs
d'obtenir d'excellents ralentis contrairement au courant continu,
inefficace à fortiori devant un moteur peu performant. Dans
notre cas j'ai bien évidemment choisi une alimentation par
courant haché pour obtenir notamment des mouvements
progressifs de très bonne qualité et ce
indépendamment du matériel utilisé.
(Le lecteur se reportera au schéma général
figure 1 et au diagramme des signaux figure 2 pour comprendre le
fonctionnement)
Le circuit de base de notre générateur de tension est
un Timer 555 U6 déjà rencontré dans ces
colonnes, très apprécié des
électroniciens pour ses nombreuses applications et sa
simplicité d'utilisation. Ici le 555 sera utilisé en
tant que multivibrateur astable dont la fréquence du signal de
sortie sera de 70 Hz environ mais le signal qui nous intéresse
ici est celui présent aux bornes du condensateur C5 qui est un
signal pseudo triangulaire ( il s'agit en réalité de
portions de charges et décharges de capacité ). Ce
signal est d'ailleurs bien symétrique grâce à la
diode D6 montée en parallèle d'une des deux
résistances et qui assure une charge et une décharge
à travers une même valeur de résistance.
Revenons au fonctionnement du hacheur de tension : La vitesse moyenne
du moteur est donnée par le rapport cyclique K du signal qui
est en fait le rapport considéré sur une
période, entre le signal à l'état haut et le
signal sur la période complète. Ce rapport sera par
conséquent compris entre 0 et 1 : pour une vitesse nulle K
sera égal à 0 et sa valeur sera 1 pour une vitesse max.
( voir figure 2 ). Dès lors en utilisant un simple comparateur
de tension (à l'aide d'un ampli-op de type LM358) et en
prenant d'une part comme tension de référence la
tension aux bornes du condensateur et d'autre part une tension issue
par exemple d'un potentiomètre utilisé en diviseur de
tension, on s'aperçoit que la tension de sortie du comparateur
est bien un signal carré de fréquence égale
à celle du signal triangulaire et dont le rapport cyclique K
varie bien en fonction de la tension de référence issue
du potentiomètre. Dès lors on s'aperçoit que la
vitesse du moteur est commandée directement par la tension du
potentiomètre. Mais me direz-vous c'est également le
cas des transformateurs régulateurs que l'on trouve dans le
commerce qui délivrent une tension continue variable à
la seule différence près que le courant fourni en
sortie doit être suffisamment important pour faire tourner le
moteur alors que dans notre cas la puissance ne sera pas issue du
potentiomètre. Cependant nous n'avons fait que déplacer
le problème. En effet la puissance sera issue d'une source de
tension extérieure qui sera commandée par un simple
transistor utilisé en commutation. Cela évite ainsi
l'utilisation d'un rhéostat puissant et par conséquent
cher pour faire varier la tension Traction. A priori on peut se
demander où réside l'avantage de ce système mais
en y réfléchissant bien il apparaît très
clairement que le problème des démarrages et
arrêts progressifs est quasiment résolu. ; En prenant
comme référence la tension aux bornes d'une
capacité, il est clair que la vitesse va dépendre
directement de l'état de charge des condensateurs C1 ou C2, en
se chargeant la vitesse va augmenter et diminuer si la
capacité se décharge. On obtient donc un
démarrage très progressif et qui durera aussi longtemps
que dure la charge du condensateur ( en réalité, un peu
moins du fait que la tension triangulaire oscille entre 1/3 et 2/3 de
la tension d'alimentation). On peut donc imaginer un convoi qui
accélère pendant deux minutes, c'est très
spectaculaire, et pourtant le principe demeure toujours aussi
simple.
Le premier problème qui consistait à rendre progressifs
les mouvements des convois est donc résolu mais il s'agit
d'une petite partie du fonctionnement de la carte et il faut
maintenant analyser le reste du problème ;
II) Principe de l'aller retour :
Notre convoi devant effectuer des aller retours entre deux points il
importe de définir la longueur des zones de manuvre. En
réalité on doit prendre en compte trois zones : Une "
grande zone " dans laquelle le convoi roulera à allure
soutenue et deux autres situées aux extrémités,
où le convoi accélérera ou
décélérera suivant le sens de marche. Reste
à savoir comment on va délimiter ces zones ; Là
encore on peut envisager plusieurs solutions avec par exemple une
détection dite par diode où l'on exploite la tension de
seuil d'une simple diode ou encore une détection par I.L.S
(Interrupteur à Lame Souple commandé par un petit
aimant), ces derniers étant très bon marché et
de surcroît très fiables dans le temps ; Pour toutes ces
raisons je me suis tourné tout naturellement vers la solution
la plus simple en faisant appel aux I.L.S.Deux seulement nous
serviront à baliser la ligne puisque le convoi ne pourra aller
au-delà de sa zone de décélération. Il
faudra naturellement fixer un aimant sous la motrice de façon
à pouvoir en détecter les passages. De plus la
détection par I.L.S présente un avantage
supplémentaire puisqu'il ne sera pas nécessaire de
faire des coupures sur la voie.
Avant de rentrer trop dans le détail, il est clair que pour
assurer une détection il va falloir mémoriser les
impulsions données par les I.L.S, afin d'enregistrer les
commandes ; Pour cela une nouvelle bascule sera nécessaire qui
par sa nature va nous permettre de nous affranchir de tous les
problèmes dus aux rebonds mécaniques des interrupteurs
à lames souples. Pour ce faire j'ai fait appel à une
bascule du type réalisée à partir de portes
Nands CMOS série 4000 soit le 4011). J'utilise souvent ce
principe pour sa simplicité et son immunité à
toutes sortes de parasites cependant il faut rappeler que pour
activer la sortie Q de la bascule il faut appliquer une tension de 0V
sur la patte S et il est par conséquent indispensable
d'imposer une tension de +Vcc par défaut d'où
l'utilité de la résistance de 10K qui sert de
résistance de rappel.
Il est maintenant nécessaire d'avoir une vue d'ensemble du
problème afin de définir le cahier des charges de
l'automate en fonction des paramètres précisés
sur le schéma.
cahier des charges :
Déroulement des opérations envisagées :
Je définis 3 zones appelées A, B et C et deux ILS " x
"et " y " ; La première zone (zone A) est comprise entre la
première gare terminus et l'I.L.S " x ", la zone B correspond
à l'espace compris entre x et y et la zone C est comprise
entre l'I.L.S " y " et la seconde gare terminus ; Je définis
également le sens 1 allant de la zone A vers la zone B le sens
2 étant naturellement le sens opposé.
Un train présent en zone B se dirige vers la zone C passe sur
l'I.L.S " y " qui déclenche la
décélération puis l'arrêt en gare 2.
L'inversion du sens de marche s'effectue après un délai
prédéterminé.
Passé ce délai, le départ du train est
donné vers la zone B selon une accélération
progressive. Le train franchit donc à nouveau la balise " y "
sans action puisque les ordres sont déjà
déclenchés, il traverse la zone de pleine voie B en
terminant son accélération puis arrive sur une seconde
balise " x " qui à son tour commande la
décélération puis l'arrêt selon une
nouvelle temporisation pré réglée en gare 1.
Après ce nouveau délai d'attente, l'inversion est
déclenchée et le train repart en direction de la zone
B.
Ce cycle doit se répéter jusqu'à la fermeture du
régulateur Traction.
Les actions à réaliser pour ce programme sont les
suivantes :
- Mémorisation de l'impulsion délivrée par les
I.L.S au passage du train
-Déclenchement par cette impulsion de l'action
décélération puis arrêt et dans un second
temps de l'inversion du sens de marche selon un délai
ajustable, puis du départ et de l'accélération
progressive du train.
-Des circuits particuliers de contrôle :
Accélération/décélération
progressive, circuit d'inversion, temporisateur d'arrêt aux
gares extrêmes sont nécessaires, complétés
par un étage de puissance pour délivrer un courant de
Traction convenable.
D'autre part, la présence de deux jeux de temporisateurs
permet une plus grande souplesse de réglages du système
en fonction du profil de la ligne. On pourra ainsi avoir deux
accélérations de départ différentes aux
deux gares.
Au cours de mes travaux et après divers projets, je me suis
aperçu qu'il était plus pratique d'utiliser deux
comparateurs de tension, un par sens de marche, qui vont servir tour
à tour à commander la vitesse du moteur. Il est bien
sur évident que le signal triangulaire de
référence demeure le même pour les deux AOP,
signal issu du condensateur du NE555. Faire fonctionner deux
générateurs implique l'utilisation d'un multiplexeur
qui va " aiguiller " les signaux du premier ou du deuxième
Ampli-Op suivant le sens de marche. Ceci permet donc de simplifier le
problème mais cause quelques difficultés au niveau de
la synchronisation des tensions des capacités de
référence qui devront être les mêmes si on
ne veut pas d'un train qui s'arrêterait progressivement en gare
et qui repartirait à vitesse maximum dans l'autre sens !
Commande du sens de marche :
Cette commande est assurée par une troisième bascule
suivie d'un relais à deux contacts inverseurs commutant la
tension de voie de façon classique. Comme je l'ai
précisé précédemment, la carte comprend
un hacheur de tension par sens de marche, sélectionnés
par la bascule de commande de l'inversion de sens après chaque
arrêt en gare. La vitesse du convoi doit être nulle avant
le changement de sens.
III) Fonctionnement général :
Le schéma général comporte donc trois bascules
(repérées A, B et C ) de types , le 555 pour obtenir
une tension triangulaire, et quelques autres portes logiques.
La première bascule est commandée par " x " (bascule A)
la seconde par " y " (bascule B) et la troisième, bascule C
(sens de marche) par une combinaison des deux premières. Nous
ne savons pas encore comment va être pilotée notre
bascule mais nous fixons arbitrairement que si Q de la bascule C est
à 1 alors le convoi circule dans le sens 2 et si Q=0 alors le
convoi circule dans le sens 1.
Dans un premier temps je repère mes deux AOP (respectivement 1
et 2 ), montés en comparateurs de tension qui vont avoir
à fournir le signal de commande au transistor de puissance. On
sait qu'il y a un AOP pour chaque sens de marche donc deux au total,
mais il faudra que tantôt l'un, tantôt l'autre soit
aiguillé vers la puissance et ce suivant le sens de marche du
convoi et c'est là qu'intervient le fameux multiplexeur. Le
fonctionnement de ce circuit a déjà été
détaillé dans LR N°596/597 pour la CS4H. Ici pour
notre application nous avons besoin d'un multiplexeur de " 2 vers 1
", c'est à dire deux entrées et une sortie. On peut
trouver très facilement ce composant déjà
intégré dans le commerce mais j'ai
préféré le réaliser moi-même
étant donné la simplicité d'un tel circuit. En
effet pour le réaliser, il suffit de deux portes ET, deux
diodes et une simple résistance). Un multiplexeur comporte
toujours une ou plusieurs entrées d'adressage c'est dire qu'en
fonction de la valeur de l'adresse on va aiguiller tel ou tel signal
vers la sortie. Dans notre cas, seuls deux signaux sont à
multiplexer donc l'adresse sera codée sur un bit c'est
à dire que pour l'adresse 0 le premier signal sera
envoyé vers la sortie et pour l'adresse 1 c'est le second
signal qui sera aiguillé vers la sortie ; On arrive donc tout
naturellement au schéma de la figure 5.la première
patte de la première porte correspond au bit d'adresse D
tandis que la première patte de la seconde porte correspond au
bit d'adresse . Si on considère la première adresse
possible c'est à dire D=0 on va valider le signal qui est sur
la seconde patte de la deuxième porte, les deux diodes en
sortie avec la résistance de rappel à la masse faisant
office de porte OU, et sachant que D=0 la sortie de la
première porte sera à 0 on retrouve bien en sortie le
signal voulu.Pour la seconde adresse D=1 on tient rigoureusement le
même raisonnement, et on constate qu'il s'agit bien d'un
multiplexeur de 2 vers 1 ce qui était le but à
atteindre. Une fois le problème analysé il suffira donc
de multiplexer les signaux issus des comparateurs sachant que
l'entrée d'adressage est directement commandée par le
sens de marche.
Reportons-nous maintenant au schéma général. Il
faut s'imaginer qu'au préalable le convoi circule à
pleine vitesse dans le sens 1 (arbitrairement ) et qu'il se trouve
dans la zone B c'est donc le signal du comparateur 1 qui commande le
transistor de puissance après avoir été
multiplexé. On fait donc l'hypothèse que la
capacité C1 est totalement chargée puisque la vitesse
du convoi est maximum. Le convoi va donc franchir l'I.L.S " y " suite
à cette action il doit ralentir pour s'arrêter ce qui
correspond tout simplement à la décharge de C1. Reste
à savoir ce qui va conditionner cette décharge. La
sortie Q de la bascule B doit donc passer à l'état 1 au
franchissement de " y ", il s'ensuit que passe à
0.L'idée est très simple : le condensateur C1 est
relié via une résistance de charge à une porte
ET (repérées B2), dont les entrées sont
reliées respectivement à de b et à de c Le train
roulant dans la zone B et dans le sens 1 on a bien un état
haut en sortie de la porte. Si en revanche une condition manque, cas
où le convoi franchit " y " et entre dans la zone C la sortie
de la porte va passer à l'état bas ce qui va
entraîner la décharge de la capacité C1 et donc
faire ralentir le convoi jusqu'à son arrêt total. Une
fois le convoi arrêté celui-ci doit patienter en gare
avant de repartir dans l'autre sens d'où les circuits de
temporisation contrôlés par les condensateurs C3 et C4.
Des portes à Trigger de Schmitt ont été
utilisées ici ( 4093) parce que je me suis aperçu
qu'avec une porte classique lorsque la tension de la capacité
approchait la tension de basculement de la porte, il y avait des
problèmes d'instabilité. Problèmes
éliminés avec les portes 4093 puisque ces
dernières comportent deux seuils de comparaison. En reliant C1
à l'entrée de la porte, on obtiendra un état
haut en sortie de cette dernière dès que la tension de
C1 sera inférieure au seuil bas de la porte. Pour
réaliser la temporisation, rien de bien sorcier puisqu'il faut
brancher une capacité en série avec une
résistance de charge, une diode en inverse étant
reliée en parallèle avec cette résistance de
charge de façon à ce que la charge du condensateur se
fasse à travers cette résistance mais que la
décharge soit instantanée. Une fois cette
capacité C3 chargée, c'est à dire lorsque le
temps d'attente en gare est écoulé, il faut
procéder au changement de sens c'est à dire agir sur la
bascule C. Là encore il nous faut deux conditions puisque Q de
la bascule B doit être à 1et il faut que la
capacité C3 soit chargée. Si ces deux conditions sont
remplies alors on met la sortie Q de la bascule C à 1 c'est
à dire qu'il faut imposer un état bas à
l'entrée de cette bascule. Cela revient à utiliser une
porte Nand sur les deux conditions énoncées
précédemment. Porte là encore triggée
toujours pour les mêmes problèmes de stabilité.
Si Q de la bascule B est à 1 et que la capacité est
chargée alors la sortie basculera à 0 ce qui
entraînera la mise à 1 de la bascule C et donc le
changement de sens. Pour l'autre sens le raisonnement est similaire,
toutefois il faudra prendre quelques précautions.
On passe maintenant au sens 2 puisque Q de la bascule C est à
1.Dans ce sens c'est la capacité C2 qui conditionne la vitesse
du convoi et il est indispensable que cette dernière soit
préalablement déchargée pour qu'au moment du
changement de sens le convoi ne reparte pas directement à
pleine allure. Le convoi étant toujours dans la zone C la
sortie Q de la bascule A est toujours à 0 ce qui signifie que
est à 1.Dans la situation où l'inversion est
déclenchée et que le convoi s'apprête à
circuler dans le sens 2, une simple porte ET ( repérées
B1 4081) suffit à conditionner la charge de C2 c'est à
dire la vitesse du convoi dans ce sens. Ces conditions étant
remplies, le multiplexeur va bien aiguiller le signal issu de l'AOP
2.Le train va donc franchir dans un premier temps " y " ce qui n'aura
aucune conséquence (la sortie Q de la bascule B étant
déjà à 1) puis va prendre son régime de
croisière dans la zone B après quoi il va franchir " x
" . A ce moment la sortie de la bascule B va passer à
l'état bas entraînant par la même occasion la mise
à l'état bas de la porte B1 et donc la décharge
du condensateur C2.Le convoi va donc ralentir progressivement puis
s'immobiliser dans la zone A.Une fois C2 déchargée
c'est C4 qui va se charger à travers la résistance de
charge reliée à la sortie de la porte triggée.
C4 et Q de la bascule A étant reliée à
l'entrée d'une Nand, cette dernière va remettre
à 0 la bascule C ce qui va à nouveau changer le sens de
marche du convoi et ce après le fameux temps d'attente en
gare. De plus la sortie de cette porte triggée va
également commander la mise à 0 de la bascule afin de
se retrouver dans la même configuration de départ. En
suivant toujours le même raisonnement le train va
démarrer et cette fois-ci c'est le signal issu du comparateur
1 qui est à nouveau validé, le convoi va franchir " x "
ce qui sera là encore sans conséquence puisque la
bascule A est déjà à 1 et le convoi va retrouver
sa vitesse de croisière dans la zone B.On se retrouve bien
exactement dans la même configuration qu'au début et ce
même cycle se répète indéfiniment. On aura
remarqué par ailleurs que la capacité C1 était
bien déchargée au moment du changement de sens puisque
lors du précédent changement de la bascule C
était passé à 0, la sortie de la porte ET
étant à l'état bas. Il en est de même pour
C2 ceci étant évidemment indispensable si on veut une
bonne coordination des tensions des capacités et donc un
fonctionnement sans discontinuité.
Quelques précisions encore : le relais est évidemment
commandé par une des deux sorties de la bascule C via un
transistor servant à amplifier le courant. Naturellement une
diode de roue libre est ajoutée pour protéger le
transistor des surtensions. Suivant le sens de marche le relais est
soit au repos, soit au travail ce qui entraîne le changement de
sens de courant effectif sur la voie. Le transistor de puissance qui
contrôle le courant traction est un Darlington BD 679. Il se
trouve entre la borne + d'une source de tension qui peut être
extérieure à condition de prendre bien soin de relier
la masse de cette source avec la masse de la carte et d'une
manière générale à la masse de toutes les
cartes électroniques de votre réseau. Deux LEDs de
couleur permettent de visualiser le sens de marche du moment. Enfin
l'ajout d'un petit radiateur sur le BD679 ( rondelle épaisse
de 25mm de diamètre ou tôle de préférence
d'aluminium en U ) serait prudent pour en limiter
l'échauffement avec des locomotives gourmandes en courant.
Réalisation pratique de la carte :
Tout d'abord, se reporter au typon qu'il suffit de donner à un
magasin d'électronique qui vous assurera le
développement sur une plaque d'époxy pré
sensibilisée. Ensuite il vous faudra percer les trous avec un
forêt de 0.8mm à l'exception des ajustable pour
lesquelles vous aurez besoin d'un forêt de 1mm.Pour les
composants se reporter à la liste suivante :
(voir revue)
Pour assurer une meilleure adhérence de la soudure sur le
cuivre, je vous conseille vivement de dégraisser la carte une
fois développée à l'aide d'acétone
(travailler dans un local aéré). Avant de souder les
composants commencer par souder les straps qui sont au nombre de 13,
je m'en excuse mais le circuit n'était pas simple à
tracer en simple face, il est certainement possible de l'optimiser,
si certains s'en sentent capable, avis aux amateurs...
Faire également très attention lors du soudage des
composants puisqu'il y a une résistance de 4,7K
(résistance de base du 2N2222) ajoutée coté
piste au milieu du coté composants (voir photo), là
encore certains ne seront pas enchantés par cette
originalité mais étant donné la densité
des composants il était difficile de procéder
autrement. Soyez simplement prudent au moment de la soudure de
façon à ce que les pattes de cette résistance ne
viennent pas malencontreusement toucher une quelconque piste de
cuivre. Une fois tous les composants soudés et après
vérification du bon fonctionnement de la carte, je vous
conseille vivement de passer plusieurs couches de vernis isolant en
bombe, d'une part pour la propreté et l'esthétique et
d'autre part pour la protection des pistes, un court circuit est vite
arrivé.
Fonctionnement et réglages :
Une fois les composants soudés, il est nécessaire
d'effectuer les branchements comme indiqués sur le
schéma. En ce qui concerne l'initialisation du processus, une
fois la carte branchée sur une source de 12V à 14V
continue, patientez 1 minute de façon à être
certain que les condensateurs seront complètement
chargés puis installer la motrice sur la zone B après
quoi vous pourrez alimenter l'entrée " Traction ". La motrice
doit partir à vitesse max. dans un sens, une fois l'I.L.S
franchi elle doit décélérer pour finir par
s'immobiliser. Si ce n'est pas le cas, c'est tout simplement que les
deux I.L.S sont intervertis. Dans ce cas pas de quoi paniquer, il
vous suffira d'intervertir les deux fils d'alimentation de la voie.
Là le convoi devra s'arrêter puis repartir dans l'autre
sens. Pour stopper le processus, il suffira de fermer le
régulateur de " traction ", ainsi vous n'aurez pas à
réinitialiser la carte à chaque démarrage. Enfin
quelques précisions, les temps d'accélération et
de décélération ainsi que les temps
d'arrêt en gare peuvent être augmentés en
remplaçant les résistances de charge des
capacités par des valeurs plus fortes. Attention toutefois
à ce que le temps d'accélération ou de
décélération soit toujours inférieur aux
temps d'arrêt en gare. Pour les réglages finaux, il faut
simplement tourner l'ajustable afin que la distance de
décélération corresponde au gabarit de votre
réseau.
NDLR : L'alimentation traction doit être égale ou
inférieure à l'alimentation de l'électronique.
Si la tension est trop forte c'est le transistor T2 qui absorbera ce
trop d'énergie. (Radiateur à prévoir + grand)
C'est également un moyen de contrôler la tension sur la
voie à partir de la tension de l'électronique puisque
grossièrement la tension max. en sortie de voie sera celle de
l'électronique -2V ( tension diode D2 ou D3 soit 0 .8v, VBE T2
soit 1.2v, en négligeant la chute dans la porte U3) Il est
également toujours préférable de couper
l'alimentation traction en premier et a fortiori de l'activer
après celle de l'électronique. Les couples RC des
temporisations peuvent être homogénéisés
en valeurs soit par ex P1 220K, R2 47K ET C4 100µF au lieu de
470k,100K et 47µF. Ces valeurs peuvent être
modifiées mais on ne dépassera pas 1Mohms de
résistance. Pour T2, si l'on choisit un équivalent en
boîtier TO220 faire attention que le brochage est croisé
par rapport au boîtier SOT 32 du BD 679. Des informations
complémentaires sont également disponibles sur le site
http://www.locorevue.com
Conclusion :
L'ARAMP donnera une touche supplémentaire de réalisme
à votre réseau et ce pour un investissement très
modique malgré une bonne fiabilité du système.
Il faudra tout de même veiller à être soigneux
lors de la réalisation de la carte si on veut éviter
des dépannages longs et fastidieux. Bonnes soudures donc et
à bientôt. dans ces colonnes...
A VENIR: original du typon pour réaliser le circuit
imprimé.